L’Eglise catholique parle du Sacré-Cœur de Jésus pour désigner la dévotion au cœur du Christ, qui symbolise l’amour miséricordieux de Dieu - Père, Fils et Saint-Esprit - pour les hommes, dont Jésus a fait preuve en donnant sa vie pour nous sur la croix.
La Congrégation pour le culte divin explique ce que signifie cette dévotion au coeur de Jésus: “L'expression "Cœur de Jésus", entendue dans le sens contenu dans la divine écriture, désigne le mystère même du Christ, c'est-à-dire la totalité de son être, ou le centre intime et essentiel de sa personne. [...] Le "Cœur du Christ" s'identifie au Christ lui-même, Verbe incarné et rédempteur”.
Dans l’art chrétien, le Sacré-Cœur de Jésus est représenté sous forme d’un cœur enflammé et transpercé d’une lance, comme il le fut après la mort de Jésus par la lance d’un soldat romain. Il est aussi entouré d’une couronne d’épines et surmonté d’une petite croix. Il brille d’une lumière divine, dont les rayons représentent l’amour divin du Christ pour chacun de nous.
La fête du Sacré-Cœur de Jésus est pour les chrétiens une invitation à méditer sur l'amour infini et miséricordieux que Dieu porte sur l'humanité, par son fils Jésus.
Cette solennité reflète en effet un des plus grands mystères de la foi chrétienne : celui de l’amour divin, qui va jusqu’à prendre notre condition humaine et mourir sur la croix, car “Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle” (Jean 3, 16).
Le Sacré-Cœur de Jésus, véritablement transpercé par la détresse humaine, est pour chacun la plus grande consolation face au mystère de la souffrance. Il est ce cœur aimant, compatissant et miséricordieux qui brûle d’amour pour nous !
La fête du Sacré-Coeur apparaît au XVIIe siècle, à la suite d’apparitions du Christ à sainte Marguerite-Marie Alacoque, une religieuse bourguignonne de Paray-le-Monial. Jésus lui demande de répandre la dévotion à son Sacré-Cœur.
Un siècle plus tard, en 1765, le pape Clément XIII instaure la solennité du Sacré-Coeur, qui est ensuite étendue à l’Eglise universelle et inscrite au calendrier liturgique en 1856 par le pape Pie IX. A cette époque débute aussi la construction de la Basilique du Sacré-Coeur à Montmartre, édifiée en signe de consécration de la France au Sacré-Coeur de Jésus.
La solennité du Sacré-Coeur de Jésus est célébrée 19 jours après le dimanche de la Pentecôte, c’est-à-dire un vendredi. Le lendemain a lieu la fête du Cœur immaculé de Marie, qui lui est intimement liée.
Les lectures bibliques de ce jour de fête, selon l’année liturgique, sont les suivantes :
L’ensemble des prières de la messe sont un appel à pénétrer le cœur de Jésus, et redisent sans cesse l’amour de Dieu pour les hommes !
Lorsque le Christ apparaît à sainte Marguerite-Marie, en 1673, il se présente à elle en lui montrant son cœur souffrant et en lui disant : “Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes et qui en retour est si peu aimé.” Jésus lui demande alors de répandre la dévotion à son Sacré-Cœur.
L'invitation que le Christ nous adresse personnellement par l’intermédiaire de sainte Marguerite-Marie, est de nous donner entièrement à son amour salvifique, afin que nous soyons façonnés par lui ! L’amour qu’il nous témoigne est un appel auquel nous devons répondre !
Et y répondre, cela consiste tout simplement pour nous à honorer et à aimer Jésus, à nous donner à lui. Nous pouvons par exemple lui offrir des prières ou des actes de réparation pour les pécheurs, nous consacrer personnellement à son divin cœur, etc.
Deux invocations simples nous permettent de nous approcher du Christ : “Jésus, doux et humble de Coeur, rends mon cœur semblable au tien”, et "CœurSacré de Jésus, j’ai confiance en toi”.