EB1: Une nouvelle prespective

La pédagogie du ludique est l’application d’une philosophie de vivre qui autorise l’individu à apprendre par tous les moyens possibles, et cela, à son rythme.

La place du jeu dans l’enseignement et au sein des apprentissages est un dispositif qui interroge, fascine ou inquiète selon les personnes et les époques.

Comme le souligne Chantal Barthélémy-Ruiz, «introduire du jeu dans la pédagogie, c’est vouloir mêler plaisir et travail… Or ce ne sont pas là des notions que le sens commun ni les enseignants rapprochent volontiers» Force est pourtant de constater que le jeu, sous toutes ses formes, prend place dans la classe. Qu’il s’agisse d’un jeu de plateau, d’un jeu vidéo ou d’une escape game, le jeu a pris sa place, peu ou prou, au sein des enseignements, de la maternelle à la formation professionnelle en passant par l’université.

Il permet à l’enseignant d’observer le joueur et sa démarche et de lui apporter systématiquement des supports, des correctifs ou de l’aider. Il permet de plus de suivre l’apprenant et non de le devancer dans son apprentissage respectant sa phase de latence comprise entre l’appris et l’acquis.

Pour Roger Caillois, le jeu est une activité qui doit être :

  • libre: l’activité doit être choisie pour conserver son caractère ludique
  • séparée: circonscrite dans les limites d’espace et de temps
  • incertaine: l’issue n’est pas connue à l’avance
  • improductive: qui ne produit ni biens, ni richesses (même les jeux d’argent ne sont qu’un transfert de richesse)
  • réglée: elle est soumise à des règles qui suspendent les lois ordinaires
  • fictive: accompagnée d’une conscience fictive de la réalité seconde